Dictionnaire des anoblissements

Il existe une grande quantité de livres traitant de la noblesse, des quartiers les plus célèbres, des ascendances inventées de toutes pièces, des hommes illustres, cousins.


Nombre de ces ouvrages sont disponibles de plus en plus facilement, électroniquement, par exemple en passant par le site de la Bibliothèque Nationale de France, Gallica, ou sur le site Persée, proposant bon nombre de revues spécialisées et autres documents fort précis.
La connaissance, la reconnaissance, de la noblesse est une préoccupation hantant aussi bien les nobles, les grands, les beaux, ceux qui ont un beau cheval, comme les petits, craintifs de perdre leurs privilèges, leurs titres, par manque de preuves, en des périodes où l’on cherchait à « nettoyer » cette noblesse, parfois un peu trop rebelle, parfois trop édulcorée. Car si les gens d’épée se préoccupaient de retrouver leurs ancêtres, ceux de robe, et tous les aspirants à le devenir, étaient tout aussi préoccupés de se créer une noble ascendance à partir de quelque terre rachetée ou d’un vague ancêtre qui ne demandait qu’à réapparaître à la faveur d’un coup de plume.
Pour débrouiller toutes ces pistes, guère de solution toute prête, le faux est parfois plus vrai que les originaux, et les traductions latines font vite adopter un nom pour un autre …
Recouper plusieurs auteurs est parfois utile, et j’avoue bien volontiers faire plus confiance ainsi à certains qu’à d’autres, toujours en contradiction avec le reste du monde.
Parmi ces « rebelles », proposant l’ultime ouvrage, celui qui, enfin, va nous révéler la vérité, je viens de découvrir François de Godet de Soudé, maître des comptes, qui, en 1788, se lança dans le « Dictionnaire des anoblissements », du XIIIe au XVIIIe, deux tomes que j’ai vaillamment récupéré sur Gallica.
L’introduction de l’ouvrage donne le ton :
« Godet de Soudé ne brillait pas par sa modestie, mais il était de bonne foi, et pensait élever un véritable monument à la noblesse française. »
et Godet de Soudé d’écrire dans sa préface :
« Tandis que les annoblis murmeront de voir leur origine mise au grand jour, les familles véritablement nobles de race, et dont la distinction se perd dans la nuit des temps, ne pourront s’empêcher d’applaudir à des recherches aussi exactes que curieuses. »
Dans la revue nobiliaire héraldique et biographique de Sandret, on peut lire le commentaire suivant à propos du livre :
« Il faudra refaire, un jour ou l’autre, ce livre, indispensable pour l’Histoire ; il faudra l’augmenter considérablement, il faudra surtout en corriger les fautes qui ne sont pas toutes à mettre sur le compte de la négligence de l’éditeur. »
Je n’ai pas réussi à trouver au milieu des centaines de noms les quelques nobliaux qui me manquent et que je n’arrive pas à raccorder à quelques branches … Mais je dois avouer que c’est un ouvrage de référence, à posséder, mais nécessitant des recoupements précis car les informations sont données telles quelles, à accepter …

Exemples :
SIMON, anoblissement d’Alexandre Simon, de Nantes, et de sa postérité – 10 mars 1669 ; expédiées le 8 décembre de la même année
DORIVAL, anoblissement de Robert Dorival, de Rouen, panetier du roi – 1375
ALICHAMP, anoblissement de Jean Alichamp, de Normandie, pour services militaires – 18 mai 1589 ; expédiées le 6 juillet même année.
Peut-être un commencement vers une nouvelle aventure généalogique si vous trouvez un ancêtre dans ces pages ?
Les deux ouvrages sur le site de Gallica

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